La proposition de l’Ontario

Six mois plus tard, Frost retourne à Ottawa pour la conférence fédérale-provinciale suivante,  porteur d’une proposition, soigneusement formulée, qui comprend le partage des frais pour

• les services diagnostiques offerts aux personnes hospitalisées ou en consultation externe;
• les soins offerts aux hospitalisés en général, les hôpitaux pour convalescents et les hôpitaux pour malades chroniques;
• les soins offerts aux malades dans les hôpitaux psychiatriques et les sanatoriums;
• les soins à domicile. (Malcolm G. Taylor, Health Insurance and Canadian Public Policy: The Seven Decisions that Created the Canadian Health Insurance System and Their Outcomes, 2e éd., Montréal et Kingston, McGill / Queen’s University Press, 1987, p. 131, traduction)

Les participants à la conférence, qui concentraient leur réflexion sur la mise en place de nouvelles conventions en matière de location des domaines fiscaux, se trouvent maintenant devant un défi. Les premiers ministres devraient-ils soutenir la proposition de l’Ontario ou voir ce que le gouvernement propose comme contre-offre ? D’une manière typiquement canadienne, ils décident de constituer un comité de travail pour poursuivre les discussions. Tandis que Frost et ses ministres élaborent une législation pour un régime provincial d’assurance hospitalisation, Martin et son personnel préparent l’offre fédérale avec le concours d’experts d’autres ministères, dont celui des Finances.

C. Chisholm, une infirmière psychiatrique, réconforte une patiente, vers 1955. Le gouvernement de l’Ontario propose de partager le coût des soins dans les hôpitaux psychiatriques.
© Santé Canada. Reproduction autorisée par le ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux Canada (2008). Bibliothèque et Archives Canada, fonds de Santé et Bien-être social Canada/Association des infirmières et infirmiers du Canada, e002504597