L’Alberta et le dépassement d’honoraires
L’Alberta a été parmi les plus grands détracteurs de la Loi canadienne sur la santé. Cependant, dès 1984, ce sont les problèmes économiques associés à la récession qui préoccupent les fonctionnaires provinciaux, qui craignent des déficits. La province peut-elle se permettre de perdre 36 millions de dollars, soit le montant des amendes qui s’accumuleront d’ici à 1987 ? Et le gouvernement veut-il affronter encore une fois les Friends of Medicare, la section albertaine de la Coalition canadienne de la santé ? Prenant la grève des médecins de l’Ontario comme exemple d’une mauvaise stratégie de négociation, l’Alberta Medical Association et le ministre de la Santé, Marvin Moore, entament des discussions pour trouver un moyen de respecter les exigences du gouvernement fédéral. Il en ressort un accord prévoyant un échange : l’interdiction du dépassement d’honoraires contre l’augmentation des tarifs, un « tarif pour les services médicaux exceptionnels », dont les soins supplémentaires et les soins qui ne sont pas pris en charge par le régime provincial, l’arbitrage exécutoire et une option comme celle qui existe au Québec et qui permet aux médecins et aux patients de se désengager du régime provincial sans s’attendre à un remboursement.
Le premier ministre de l’Ontario, David Peterson, rencontra de l’opposition quand son gouvernement essaya de négocier avec les médecins de la province. Ces derniers se mirent en grève trois mois après la publication de ce dessin de Merle Tingley.
Bibliothèque et Archives Canada, no acc. 1987-55-37, e008440955. © Merle Tingley
