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Histoire des pensions gouvernementales du Canada
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1867-1914 - Vieillesse et pauvreté 1915-1927 - Notre première pension de vieillesse 1928-1951 - Augmentation des demandes 1952-1967 - Réduction de la pauvreté 1968-1989 - Toucher davantage de Canadiens 1990-2000 - Les pensions sur de bonnes assises Depuis 2000 - Un avenir assuré

1915-1927 Notre première pension de vieillesse

La politique

ANC - détail de C-024729William Lyon Mackenzie lors de la signature d'une entente sur la pension de la vieillesse, (Sask.), 19 mai 1928

Lorsque la Première Guerre mondiale éclata en août 1914, le chef de l'opposition fédérale au Parlement, Wilfrid Laurier, garantit immédiatement sa collaboration et son aide au gouvernement du premier ministre Robert Borden. Cette unité parlementaire permit au gouvernement d'assumer un niveau de contrôle sans précédent sur l'économie du pays afin d'alimenter l'effort de guerre.

En 1917, toutefois, la question de la conscription divisa le Parlement et mena à l'institution d'un gouvernement « unioniste » composé des conservateurs et de quelques libéraux sous le leadership de Robert Borden. Une telle division eut des répercussions plus générales sur la population, alors que les bouleversements sociaux causés par la Grande Guerre alimentaient les demandes du public pour des réformes sociales de grande envergure à travers le pays. Le gouvernement fédéral apporta un certain nombre de réformes, lesquelles renforcèrent davantage son pouvoir dans de nombreux secteurs, notamment les pensions versées aux anciens combattants et à leurs familles. Au niveau provincial, cette période vit également l'apparition des allocations aux mères de famille qui s'appliqua en premier lieu au Manitoba en 1919, et de l'indemnisation des accidents du travail, qui vit le jour en Ontario en 1914.

Au fur et à mesure que le gouvernement fédéral assumait un contrôle croissant sur l'économie au cours de la guerre, un impôt sur le revenu national et un impôt sur les profits d'affaires pour la guerre furent introduits, ce qui augmenta les ressources financières du gouvernement. Au début, ces impôts étaient censés constituer des mesures temporaires, mais le maintien de l'impôt sur le revenu à la fin de la guerre, en 1918, fournit au gouvernement fédéral la majeure partie des fonds nécessaires pour mettre en œuvre le régime de pensions de vieillesse en 1927.

La question d'un régime national de pension pour les personnes âgées passa au premier plan après la guerre, alors que les défenseurs des intérêts sociaux et les politiciens désireux d'apporter des réformes alléguaient que le gouvernement fédéral devait se servir de ses nouveaux pouvoirs et de ses capacités financières pour étendre les dispositions de pension offertes aux anciens combattants. En 1921, un gouvernement fédéral minoritaire fut élu pour la première fois dans l'histoire du Canada, ce qui rendait impossible l'adoption de toute loi controversée. Les résultats aux élections de 1925 furent similaires et, le premier ministre William Lyon Mackenzie King chercha à obtenir le soutien du Parti progressiste et des deux seuls députés du Parti travailliste élus au Parlement.

Les députés du Parti travailliste James S. Woodsworth et Abraham A. Heaps, en collaboration avec le chef du Parti progressiste Robert Forke, présentèrent à Mackenzie King un certain nombre d'initiatives stratégiques qu'ils considéraient essentielles, dont la création d'un régime de pensions de vieillesse. Le premier ministre accepta d'aller de l'avant avec les réformes en contrepartie du soutien des deux parties, s'assurant ainsi d'éviter la chute de son gouvernement.

Toutefois, avant que Mackenzie King ait pu prendre des mesures concernant la question des pensions de vieillesse, il décida de démissionner suite au refus du gouverneur général, Lord Byng, de déclencher des élections comme son gouvernement faisait face à un vote de censure. Lord Byng demanda alors au chef du Parti conservateur, Arthur Meighen, de former un gouvernement, mais, celui-ci fut incapable de le faire avec succès et l'« affaire King-Byng », comme on l'appelait, prit fin en 1926 avec l'élection d'un gouvernement libéral majoritaire sous le leadership de Mackenzie King. Ce n'est qu'après l'obtention d'une majorité que Mackenzie King put entreprendre des réformes de grande envergure. En conséquence, la Loi des pensions de vieillesse entra en vigueur en 1927.