Sculptures par des prisonniers de guerre

MCC S89-1807; PCD 94-685-018

Boîte, 1838, sculptée par William Reid; cerisier; 9,5 x 4 x 6,4 cm
MCC 986.28.1

Personnage, vers 1944; bois peint à l'huile; hauteur de 12,5 cm
MCG 28.4.238

Pipe, vers 1941, sculptée par R.P. Dunlop; bambou; 11 cm de long, fourneau 2,6 cm de diamètre MCG 4.7.86

Épingle en feuille d'érable, vers 1942; tôle de laiton; 3 x 3 cm
MCG 28.4.238

Depuis le XVIIIe siècle, les Canadiens ont été tour à tour prisonniers et geôliers lors des guerres contre les Américains, les Afrikaners, les Allemands, les Japonais, les Chinois et les Nord-Coréens. S'efforçant de garder le moral et de mener une vie plus ou moins normale, les captifs nous ont laissé de surprenants témoignages des conflits historiques mais aussi de leur expérience humaine.

Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, jusqu'à 35 000 allemands ont séjourné dans des camps de prisonniers au Canada. Pour tromper l'ennui, bon nombre sculptaient de petits objets en bois. L'auteur de la figurine en fit cadeau à l'un des gardiens du camp Monteith, en Ontario. Un Canadien détenu dans un camp d'Allemagne après la bataille de Dieppe, a façonné l'emblème de son pays, la feuille d'érable. La pipe en bambou est l'œuvre d'un employé canadien de la Hong Kong Electric Company fait prisonnier par les Japonais après la chute de Hong Kong en 1941.

Le plus ambitieux et le plus complexe de tous ces objets est un coffret en bois à couvercle demi-cylindrique et poignées recourbées en volutes. Il a été fabriqué par un prisonnier incarcéré à Toronto lors de la rébellion de 1837 dans le Haut-Canada. En attendant leur procès, de nombreux détenus de la prison de Toronto -- surtout des fermiers, artisans et mécaniciens, habitués au travail manuel -- occupaient leur temps à sculpter de petites boîtes à même le bois de chauffage entassé dans leurs cellules, à l'aide d'outils rudimentaires tels que canifs ou tessons de verre.

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