Malle d'immigrant


CMC 72-683; CD95 707

Hauteur : 51 cm, longeur : 92 cm, largeur : 48 cm; MCC 72-683

Cette malle est décorée d'oiseaux et de fleurs dans la tradition allemande mennonite. Autour des poignées, on voit un dessin géométrique aux motifs traditionnels. Il y a aussi une inscription peinte, gemacht im jahre 1865, « fabriqué en l'an 1865 &187;. Lorsque la malle a été acquise par le Musée canadien des civilisations, les conservateurs ont appris qu'elle avait accompagné une famille mennonite d'Allemagne en Saskatchewan, puis au Mexique, et de nouveau en Saskatchewan.

Ce n'est que très récemment que les placards sont devenus un élément standard de l'architecture résidentielle. Partout dans le monde, les petites maisons offraient à peine la place nécessaire pour leurs occupants – parmi lesquels figuraient souvent des animaux domestiques. On ne « gaspillait » certainement pas d'espace pour y suspendre des vêtements. Voilà pourquoi la malle, aux formes et aux dimensions d'une étonnante diversité, est devenue un objet de rangement essentiel.

Les malles étaient également utiles pour une autre raison. Les mites dévorent les vêtements de laine de manière dévastatrice, laissant de gros trous à des endroits impossibles à réparer. La malle, contrairement au placard, pouvait être scellée. En ajoutant du cèdre ou du camphre (des insectifuges découverts relativement tôt), on pouvait ranger les vêtements longtemps sans dommage.

Aux époques d'immigration la malle a vraiment connu ses heures de gloire. Non seulement une famille pouvait ranger ses biens matériels dans une ou deux malles, mais ces objets pouvaient servir de meubles dans leur nouvelle demeure. Et enfin, comme les malles comportaient des surfaces plates, on les peignait souvent ou on les décorait de motifs rappelant à la famille la vie passée ou une nouvelle vie à venir.

Texte : Phil Tilney

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