Au début des années 1900, la plupart des enfants du Québec rural fréquentent des écoles d'une seule pièce. Ces bâtiments sont le plus souvent de simples structures en briques ou en bois, construites assez loin de la route pour limiter les distractions. Chaque école a un terrain de jeu et parfois un jardin où les élèves font pousser des fleurs, des légumes et des arbres fruitiers. Une clôture sépare l'école des champs et empêche les animaux de la ferme de venir sur le terrain. Un puits fournit l'eau, et une toilette extérieure – construite loin de l'école – ou des latrines aménagées dans une structure voisine sont entretenues par l'instituteur ou l'institutrice et vidées une fois par année par un fermier local. Un mur sépare la toilette des garçons de celle des filles. Toutes deux sont très froides en hiver, et la neige pénètre parfois par des fissures dans le mur.
Les classes peuvent aussi être froides en hiver. Elles sont chauffées par un poêle à bois et l'instituteur ou l'institutrice a la responsabilité d'entretenir le feu et d'acheter du bois si l'on vient à en manquer. Les élèves se rendent à pied à l'école et peuvent parfois marcher jusqu'à sept kilomètres. Au cours des mois plus chauds, plusieurs parcourent le trajet pieds nus afin de protéger leurs souliers. En hiver, la plupart vont à pied, bien que, dans certaines régions du Québec, ils voyagent en traîneau à chiens ou en traîneau à cheval.