La démonstration de l'art de la guerre par Sun Wu Zi

(Sun Wu Zi yan shou shi san pian)

Volumes 3 et 4


Les volumes 1 et 2 ne sont pas dans la collection

Sun Wu Zi, appelé également Sun Tzu dans l'Occident, est l'auteur d'un ouvrage célèbre intitulé L'art de la guerre. Le livre, qui circule pendant la période des Printemps et Automnes (800-221 av. J.-C.), est le plus ancien livre de stratégie militaire au monde. Selon l'histoire écrite de la Chine, Sun Wu Zi est militaire pendant trente ans, de 512 av. J.-C., quand le roi de Wu l'interviewe, à 482 av. J.-C., quand il aide le royaume de Wu à exercer son hégémonie. Sun Wu Zi, qui participe à d'innombrables victoires, a été appelé le « père de l'art de la guerre chinois », tout comme Confucius (551-479 apr. J.-C.) a été appelé le « père de la société chinoise ».

Dans la pièce, le premier ministre du royaume de Wu recommande Sun Wu Zi au roi. Sun Wu Zi offre au roi un livre qu'il a écrit : Les treize tactiques militaires. Le roi est très impressionné par le livre et demande à Sun Wu Zi de faire une démonstration de son travail. Ne voulant pas attendre ses gardes, le roi convoque 180 bonnes qui sont au service du palais et leur fait participer à l'exercice. À la demande de Sun Wu Zi, les bonnes sont divisées en deux équipes, et le roi désigne comme chefs d'équipe deux de ses concubines préférées.

Avant que l'exercice commence, Sun Wu Zi en précise les règles : les équipes doivent se mettre en rangs, obéir à tous les ordres, rester silencieuses et respecter toutes les règles précédentes. Toute violation des règles sera punie selon la loi militaire. Sun Wu Zi commence à faire une démonstration de ses méthodes, battant le tambour pour indiquer le début de l'exercice. Quand il commence, les bonnes se mettent à rire. Elles se lèvent ou s'assoient à leur guise, et personne n'écoute les ordres de Sun Wu Zi.

Sun Wu Zi quitte son tapis et dit : « L'explication des règles n'était peut-être pas assez claire, et des personnes comme vous ne peuvent peut-être pas mémoriser ce que j'ai dit. C'est ma faute, alors je répéterai les instructions. » Il répète ce qu'il a dit et recommence l'exercice. Les bonnes du palais continuent à se comporter comme bon leur semble et à rire comme avant. Sun Wu Zi répète ses règles et retrousse ses manches pour battre encore une fois le tambour.

Les deux concubines et leurs équipes trouvent l'exercice très amusant parce que c'est la première fois qu'elles jouent ce genre de jeu. Elles continuent à rire, puis se moquent de Sun Wu Zi. Fou de rage, il annonce : « Comme les règles n'étaient peut-être pas claires la première fois, je les ai répétées une fois. Les règles devraient maintenant être claires, mais personne ne suit les ordres donnés. C'est la faute des équipes. Puisque nous ne pouvons pas exécuter tous les soldats qui sont au champ de bataille, le chef de chaque troupe doit en assumer la responsabilité. » Il ordonne ensuite que les deux concubines soient écartées de leurs équipes et exécutées sans délai.

Tout à coup, le roi, qui étudie le chaos de l'exercice d'en haut, voit que ses deux concubines préférées ont été ligotées pour être exécutées. Choqué, il dit à Sun Wu Zi : « Je peux voir que vous commandez très bien des troupes. Cependant, sans ces deux concubines, je ne pourrai ni manger ni dormir. Je vous prie de les pardonner. »

Sun Wu Zi répond : « En ce qui concerne les exercices militaires, on ne peut pas rigoler. Le général est responsable de ses troupes et de sa mission, et il doit avoir le pouvoir d'agir selon sa discrétion quand il est au champ de bataille, sans s'en remettre au roi. » Il ordonne aux gardes d'exécuter les deux concubines sans plus tarder. Les deux équipes de bonnes sont maintenant mortes de peur et ne font aucun bruit. Sun Wu Zi choisit ensuite deux autres chefs d'équipe. Quand l'exercice recommence, on suit ses ordres sans poser de questions et sans tarder. Voyant le talent de Sun Wu Zi en matière de stratégie et de pratique militaire, le roi de Wu le nomme général, même s'il a ordonné l'exécution de ses concubines préférées.