La dame Chen Gu se précipite vers le bateau qui part

(Chen Gu zhui zhou)

Volumes 1 et 2 sur 5Volumes 3 et 4 sur 5Volume 5 sur 5, côté B vide



Cette pièce est basée sur un livre de Gao Lian intitulé La légende de l'épingle à cheveux de jade. Il s'agit d'une histoire d'amour entre une religieuse bouddhiste et un jeune lettré. Dans les premières années de la dynastie des Song du Sud (1127-1279 apr. J.-C.), beaucoup de personnes quittent la ville pour échapper au chaos de Jingkang, l'invasion de la Chine par les Tartares. (Pour plus d'information sur le chaos, voir le synopsis de l'opéra Le deuxième assaut sur le continent chinois par le général tartare Jin Wu Shu.)

Chen Jiaolian, fille du maire de la capitale, quitte cette dernière avec sa mère et devient religieuse bouddhiste. On lui donne le nom bouddhique de Chen Miaochang, qui signifie « avoir une vie ordinaire mais merveilleuse ». Pan Bizheng, jeune lettré, vit dans le même temple que Chen Miaochang parce qu'il a échoué à l'examen de la fonction publique et ne veut pas rentrer. Il se trouve que sa tante est l'hôtesse du temple. Un jour, au temple, Pan Bizheng rencontre Chen Miaochang, dont la beauté et la sagesse l'attirent beaucoup. Il tombe tout de suite amoureux d'elle et, après plusieurs rencontres « imprévues », réussit à attirer son attention, et les deux tombent amoureux, sans tenir compte de la doctrine bouddhique. La tante de Pan Bizheng finit par apprendre l'existence de la liaison et, pour essayer d'y mettre fin, force Pan Bizheng à préparer le prochain examen de la fonction publique. Pan Bizheng n'a pas le choix et doit quitter le temple.

Puisque les routes sont bloquées à cause des rébellions, Pan Bizheng doit faire le voyage en bateau, sur le fleuve Qiu. Pour prendre le bateau, qui part tôt le matin, il fait sa valise et quitte le temple sans faire de bruit. Quand Chen Miaochang apprend la nouvelle, elle se précipite vers le fleuve et voit que le bateau est déjà au milieu de ce dernier. Regrettant de n'avoir pas pu dire au revoir à Pan Bizheng, elle commence à courir le long du fleuve en criant le nom de son amant. Touché par la détermination de la jeune femme, un pêcheur offre son bateau à Chen Miaochang. Elle monte à bord, poursuit le bateau qui part et dit enfin convenablement au revoir à Pan Bizheng.

(Pour une autre version de cette histoire, voir Mademoiselle Chen s'est suicidée dans cette collection.)