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Les témoignages archéologiques

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L’histoire commence avec les Premiers Peuples.

Comment s’est formé le territoire? Comment les premiers humains l’ont-ils occupé? Pour répondre à ces questions, on fait appel à la tradition orale et à l’archéologie, les plus anciennes sources d’information sur le passé du Canada.

Outre les récits, l’archéologie livre aussi des indices sur le passé. Elle fournit des preuves tangibles de la présence des Premiers Peuples à la fin de la dernière période glaciaire.

Il y a environ 18 000 ans, l’immense couche de glace qui recouvre presque toute la moitié nord de l’Amérique du Nord commence à fondre. Elle disparaît lentement, pendant des milliers d’années.

En se retirant, les glaciers ouvrent des routes migratoires vers les territoires dégagés du sud. Ils laissent apparaître de vastes régions qui formeront le Canada. Ces régions sont colonisées par des plantes, des animaux et des humains.

 


Aux limites de la glace

Les glaciers de la dernière période glaciaire retiennent une telle quantité d’eau que le niveau de la mer baisse. Un vaste territoire émerge, reliant le nord-est de l’Asie et le nord-ouest de l’Amérique du Nord. Appelé Béringie, ce territoire est bientôt occupé par de grands troupeaux d’animaux et par des populations humaines. Au fur et à mesure que les glaciers se retirent, deux routes migratoires s’ouvrent vers le sud. L’une longe la côte du Pacifique et l’autre se déploie au milieu du continent, entre les nappes de glace qui rétrécissent.


La culture Clovis

Les premières traces confirmées d’une occupation humaine de l’Amérique du Nord au sud des glaciers appartiennent à la culture Clovis – du nom d’un site archéologique du Nouveau-Mexique.

Il y a quelque 13 500 ans, les populations Clovis vivent parmi de gigantesques glaciers au nord et d’immenses lacs d’eau de fonte glaciaire au sud. Pour chasser des animaux désormais disparus, elles fabriquent des projectiles dotés d’une pointe distinctive en pierre. Des sites archéologiques Clovis existent toujours dans le sud du Canada et aux États-Unis.

Lance
Lance avec pointe en pierre.

Les grattoirs en pierre

Dans la culture Clovis, des grattoirs en pierre étaient utilisés pour racler l’intérieur des peaux d’animaux. Cette première étape est incontournable dans la confection des vêtements, un travail vraisemblablement confié aux femmes.

Les supports d’outils

Un support d’outils est un éclat de pierre partiellement façonné pouvant être converti en divers instruments, selon les besoins. C’est sous cette forme que la pierre de grande qualité est échangée ou transportée sur de longues distances. Certains supports d’outils servent peut-être de couteaux à l’époque. Manifestement, la culture Clovis accorde beaucoup d’importance à la beauté et à l’efficacité de ses outils.

Chasser au temps des glaciers

Les chasseurs Clovis vivent entourés de mammouths, de castors géants et d’autres très grands animaux. Mâchoires et fragments de dents confirment la présence de ces mammifères, pour la plupart disparus il y a quelque 10 000 ans, probablement en raison des changements climatiques rapides. Les chasseurs Clovis pourraient aussi avoir contribué à leur extinction.

La culture Clovis en premier?

Les archéologues se demandent depuis longtemps si la culture Clovis est vraiment la première occupation humaine de l’hémisphère occidental. Presque tout ce que nous savons de cette population provient des outils en pierre et des os d’animaux, mais ceux-ci révèlent très peu. Les données génétiques démontrent toutefois que tous les Premiers Peuples modernes, à l’exception des Inuit, possèdent des ancêtres communs qui vivaient il y a de 20 000 à 15 000 ans. Voilà qui précède de 5 000 ans les plus anciennes datations attribuées à la culture Clovis et qui laisse amplement de temps pour une occupation antérieure.


Monte Verde

La reconnaissance de sites pré-Clovis en Amérique du Nord demeure fortement contestée. Le site de Monte Verde, sur la côte du Chili, a toutefois livré des preuves assez probantes d’une occupation humaine datant d’il y a au moins 14 500 ans. L’emplacement et la datation du site donnent des pistes qui pourraient supporter la thèse d’une route migratoire de la côte du Pacifique et la notion d’une occupation antérieure à la culture Clovis plus au nord.

 


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