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Le traité de la Grande Paix de Montréal

Galerie 1 : Les débuts du Canada ⟶ Commerce, maladies et conflits ⟶ Un nouvel ordre de pouvoir

Vers la fin des années 1600, les changements d’alliances soutiennent l’influence politique des Français dans le nord-est de l’Amérique du Nord.

À leur arrivée dans le nord-est de l’Amérique du Nord, les Français sont des joueurs mineurs au sein du système d’alliances bien établi des Autochtones. En 1701, les affaires régionales sont encore sous l’emprise des pouvoirs autochtones, mais les nouveaux venus tiennent un rôle de plus en plus important.

En 1701, après un demi-siècle de guerres épuisantes, la paix est dans l’intérêt supérieur de tous. Kondiaronk, un chef huron-wendat, prône l’adoption d’un traité de paix liant tous les belligérants. Les délégués de plus de trente nations autochtones participent à une conférence de paix à Montréal, menée conformément à leurs conventions. En vertu du traité qui en résulte, les anciens ennemis consentent à libérer les prisonniers et à régler leurs futurs différends par la diplomatie. Les Haudenosaunee s’engagent à demeurer neutres dans tout conflit éventuel entre Français et Anglais. Les Nations signataires acceptent de partager l’accès aux ressources tout en respectant les territoires de chacun.


La lutte ultime

Après 1650, les Haudenosaunee se tournent vers l’est dans l’espoir d’empêcher toute nouvelle expansion française. Mais les guerres et les maladies ont fait leur œuvre. En raison de divergences politiques internes, il devient difficile pour eux d’affronter le régiment que la France envoie au Canada en 1665. Surveillés par les Anishinabe, les Haudenosaunee ne peuvent se disséminer vers le nord. Ils réclament l’aide des Anglais présents dans l’État de New York, mais ceux-ci se révèlent des alliés peu fiables. En 1701, le traité de la Grande Paix de Montréal met fin à des décennies de conflits. Les deux camps peuvent désormais crier victoire.


Agressions et négociations

Vers la fin des années 1600, les Français renforcent leur position. Pour protéger le commerce des fourrures, ils construisent, en 1673, le fort Cataraqui (ou fort Frontenac, l’actuelle ville de Kingston en Ontario). Les Haudenosaunee réagissent en employant la force et en négociant. Pour préserver les intérêts des siens, le grand chef haudenosaunee Otreouti (dit Grangula) négocie tant avec les Français qu’avec les Anglais. Voyez-vous son collier de wampum et sa pipe cérémonielle, deux symboles de la diplomatie autochtone?

Otreouti (Grangula) négociant avec le gouverneur français Joseph-Antoine de La Barre
Tiré de Louis-Armand de Lahontan, Nouveaux voyages de Mr. le baron de Lahontan, dans l’Amérique septentrionale, 1703
MCH, FC 71 L35 1703 v.1

Une carte ancienne du campement du gouverneur de La Barre, avec des canots alignés le long de la rivière et de petits personnages en train de négocier


Remarque : Cet élément interactif est présenté dans la salle de l’Histoire canadienne et est offert ici en ligne, tel quel.

Ressource

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La Grande Paix de Montréal, 1701. Voir le document!

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Photos et dessins

 

Pour en savoir plus


Photo au haut de la page :
Dessins des armoiries de quelques nations (détail)
Tiré de Louis-Armand de Lahontan, Mémoires de l’Amérique septentrionale, 1706
Bibliothèque et Archives Canada, Mikan 5013153