La chapellerie et l’industrie du vêtement

L’industrie du vêtement employait des hommes et des femmes. Les hommes travaillaient comme tailleurs parce qu’on croyait qu’ils étaient plus capables de couper et de coudre les nombreuses couches de tissu utilisées dans la confection des costumes et des corsets. Les femmes étaient habituellement couturières et modistes. La confection de vêtements s’est mécanisée davantage avec l’augmentation de la demande de vêtements de confection, vers la fin du XIXe siècle. Dans les fabriques de vêtements, les hommes occupaient les emplois les plus spécialisés et les mieux rémunérés, étant coupeurs par exemple, tandis que les femmes travaillaient aux machines à coudre.

Annonces de vêtements du journal The Delineator

Annonces de vêtements du journal The Delineator 1890, Photo © MCH

Cependant, la chapellerie continuait d’être un métier prestigieux. À l’époque, les femmes portaient toujours un chapeau quand elles sortaient de chez elles. Les modistes étaient donc très en demande. La confection de chapeaux à la main exigeait de la créativité et le souci du détail. Les coiffures pour dames avaient des décorations aussi complexes que celles des tournures et des crinolines. En 1893, mademoiselle Paynter, modiste prospère de Toronto, déclarait dans sa publicité que son établissement de confection de robes et de chapeaux était le plus en vogue et le plus populaire de la ville. Mademoiselle Paynter a confectionné ce bonnet de paille à partir d’une base de paille tissée, qu’elle a ornementée de filet brodé, de ruban de brocart et de fleurs de velours.