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Photographie de Stewart Hoare

Photographie de Stewart Hoare ca. 1900, Photo © MCH

Il était de coutume d’habiller les petits garçons avec des robes et des jupes, comme leurs sœurs. Les jeunes garçons portaient également des chapeaux à larges bords et les cheveux plus longs que les garçons plus âgés. Ces pratiques se sont poursuivies jusqu’au début du XXe siècle. C’est pourquoi il est parfois difficile de distinguer les garçons des filles sur les photographies. La photographie prise de Stewart Hoare quand il était petit, vers 1900, en est un exemple.

Les couleurs et le style des vêtements peuvent donner des indications utiles, étant donné que les couleurs foncées, comme le rouge et le bleu, et les ornements moins délicats étaient plus courants pour les garçons. L’abandon de la culotte, vers l’âge de six ou huit ans, était un événement très célébré pour les garçons, qui étaient alors autorisés à porter leur premier pantalon et à se faire couper les cheveux pour symboliser leur entrée parmi les jeunes hommes.

Photographie de trois enfants dans un jardin - deux garçons et une fille sur une échelle

Photographie de trois enfants dans un jardin - deux garçons et une fille sur une échelle 1900-1924, Photo © MCH

Pour leur part, les filles commençaient aussi graduellement à porter des vêtements de femme, particulièrement les dessous. Les bébés, aussi bien les garçons que les filles, étaient confortablement emmaillotés dans des langes. Il s’agissait de bandes de coton ou de flanelle qui, croyait-on, servaient de soutien à leur corps en développement. Vers l’âge de cinq ou six ans, les filles commençaient à porter un corset. Ce sous-vêtement rigide se laçait autour de leur torse. Pendant une grande partie de l’époque de la Confédération, de 1856 à 1869, la coutume voulait que les jeunes filles, comme leurs mères, portent la crinoline à cerceaux, qui servait de support aux jupes bouffantes alors en vogue. Les filles portaient leur jupe plus courte que les femmes. Elle tombait juste au-dessus de la cheville pour ne pas entraver leurs mouvements.