« Plus qu’un simple jeu » : les personnalités sportives noires aux 20e et 21e siècles

Article de journal: « Subban’s personality too big for Montreal »

Subban a trop de personnalité pour Montréal
Arthur, de S1

Mais ce sont les Canadiens qui ont connu la journée la plus mouvementée. À Montréal, c’est un secret de polichinelle que l’entraineur Michel Therrien ne s’est jamais entendu avec Subban. Il disait qu’il croyait qu’il ne pourrait jamais gagner une Coupe avec P.K., et les refus de– certaines batailles pour le temps de glace, la controverse du triple high-five, le poste de capitaine, la façon dont les coéquipiers ont proposé Max Pacioretty plutôt que Subban pour le prix King Clancy – s’accumulaient. On dit que le directeur général Marc Bergevin est un grand ami de Therrien et que leurs familles sont proches. Bergevin voulait aller en arbitrage plutôt que de payer Subban, mais le propriétaire a opposé son veto. Pas cette fois, cependant.

« Trop de personnalité, a déclaré un ancien coéquipier des Canadiens. Ils détestaient qu’il s’amuse autant. Le fait qu’il ne boudait jamais, dans la victoire comme dans la défaite, les dérangeait, je suppose. Cela n’avait aucun sens pour moi non plus. »

« Je pense que ça a pris des proportions exagérées en raison du marché dans lequel nous évoluons, affirme Bergevin. Nous cherchons toujours à faire une histoire là où il n’y en a pas. Oui, P.K. est différent, nous n’allons pas le cacher, mais il n’y a jamais eu de problème. Je me suis disputé avec mes coéquipiers pendant l’entrainement. Ça arrive tout le temps. »

Peu de gens l’ont cru.

Weber a été excellent, mais il est sur le point d’atteindre le sommet, et son contrat va devenir onéreux. Il est l’incarnation du hockey à l’ancienne, de la vieille école, un pilier d’Équipe Canada : Subban est le chouchou des analystes, mais on considère qu’il présente trop de risques. Pendant ce temps, à Nashville, le directeur général David Poile a qualifié Subban de « défenseur des temps modernes » et a déclaré que les bureaux de première ligne de la ville se moquaient de lui en disant que Subban était leur joueur préféré.

« Ils détestaient qu’il s’amuse autant. Le fait qu’il ne boudait jamais, dans la victoire comme dans la défaite, les dérangeait. » – Un ancien coéquipier de Subban

Subban, s’adressant aux journalistes depuis Paris, n’était pas aussi ouvertement blessé que Hall, mais a déclaré : « Je suis heureux de me trouver dans une situation où je peux exceller et me sentir bien dans ma peau, dans l’équipe et dans ma position chaque jour en arrivant sur la patinoire. Surtout, j’ai hâte d’essayer de gagner la coupe Stanley. C’est le but ultime et j’ai l’impression de m’en être beaucoup rapproché aujourd’hui. »

« J’ai toujours eu le sentiment d’être apprécié par les supporteurs et la communauté locale, dit-il. Sur le plan professionnel, les Canadiens de Montréal m’ont donné beaucoup d’argent il y a deux ans pour faire ce que je fais dans la vie. »

Montréal aimait Subban, mais l’organisation ne l’a jamais aimé. Il y a un certain conservatisme dans ce sport et une pression supplémentaire dans ce pays. Edmonton a reçu le joueur de sa vie, et maintenant que la fin de l’époque de McDavid se fait sentir, Taylor Hall a été sacrifié. Les Canadiens avaient cette personnalité rugissante, trop grande pour Montréal. Les gens se demandent pourquoi le Canada ne gagne plus la coupe Stanley. La journée de mercredi est peut-être un exemple qui pourrait l’expliquer.