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Récits de la Confédération

Des voix exclues

La Confédération a été un projet mis en œuvre par les dirigeants. À l’exception du Nouveau-Brunswick, aucune des colonies de l’Amérique du Nord britannique n’a tenu d’élection ou de référendum sur la question. Les colonies ont plutôt suivi la procédure britannique de ratification par les gouvernements. Cela veut dire que les représentants élus des colonies ont pris toutes les décisions qui ont mené à la Confédération.

En vertu du principe de gouvernement responsable, les délégués aux conférences de Charlottetown et de Québec ont dû, à leur retour, présenter le projet de confédération à leur assemblée législative respective pour délibération et approbation. Le projet a été chaudement débattu. En Nouvelle-Écosse, Joseph Howe et ses partisans soutenaient que la Confédération dépouillerait leur colonie de son identité et qu’elle réduirait son importance au sein de l’Empire britannique. Dans la Province du Canada, Antoine-Aimé Dorion, du Parti rouge, avançait que la Confédération mettrait en danger la langue, la culture et les institutions des Canadiens français.

Les peuples autochtones ont été complètement exclus des négociations sur la Confédération. Les Pères de la Confédération considéraient les Autochtones comme des étrangers non civilisés ou, au mieux, des pupilles de l’État. Ils croyaient que les personnes d’origine européenne étaient supérieures du point de vue culturel et racial, et que les cultures des Autochtones étaient vouées à la disparition. Entre 1776 et 1840, la population non autochtone de l’Amérique du Nord britannique est passée de moins de 100 000 habitants à plus de 1 million en raison de l’accroissement naturel et de l’immigration. Pour libérer des terres pour ces nouveaux colons, des traités entre les représentants des colonies et les chefs de collectivités autochtones ont été négociés, rédigés et signés – très souvent à la hâte. Les peuples autochtones se sont trouvés de plus en plus marginalisés et étaient forcés à quitter leurs terres ancestrales. Cela s’est intensifié après la Confédération, à mesure que le nouveau pays s’efforçait de coloniser l’Ouest.

Les femmes ont également été exclues des discussions officielles au sujet de la Confédération. C’était souvent le cas à l’époque. Elles ne pouvaient pas y participer, ni directement ni officiellement.

Découvrez certaines opinions dissidentes sur la Confédération et entendez certaines des voix qui ont été exclues du processus décisionnel.