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Boite à histoires

 Le Canada colonial

À partir de 1615, les épidémies et les guerres qui sévissent pendant plus de 60 ans redessinent la carte des Grands Lacs et de la vallée du Saint‑Laurent. Non seulement les Autochtones tolèrent-ils les Français dans leurs systèmes politiques et commerciaux, ils les y accueillent favorablement. Mais quand les maladies européennes frappent et tuent, les relations sociales s’enveniment et le climat politique devient instable.

Au cours des années 1600 et 1700, la Nouvelle-France se transforme. Le poste avancé de commerce des fourrures cède sa place à une société permanente fondée sur l’agriculture. Les colons français s’adaptent aux conditions locales et deviennent des Canadiens et des Acadiens dont la culture distincte est toujours perceptible. À la même époque, la France et la Grande-Bretagne, deux grandes puissances, luttent pour s’assurer un avantage stratégique et économique en Amérique du Nord et ailleurs. L’expansion de réseaux commerciaux concurrents permet à des colons nord-américains de participer au marché mondial comme consommateurs ou producteurs. Mais la France et la Grande-Bretagne entrent aussi en guerre en Amérique du Nord. Leurs conflits culminent par la conquête britannique de la Nouvelle-France.

Après la conquête britannique du Canada, la France cède presque toutes ses possessions nord-américaines aux vainqueurs. Les dirigeants britanniques, les Premiers Peuples et les anciens sujets français s’adaptent aux nouvelles réalités géopolitiques. Ils en arrivent à un fragile compromis qui tient encore de nos jours. Entre 1776 et 1840, la population non autochtone de l’Amérique du Nord britannique passe de 100 000 personnes à plus d’un million. Les nouveaux venus s’installent en grand nombre dans la colonie fraîchement formée du Haut-Canada (l’actuel Ontario). Ils transforment le tissu social, culturel et politique de la région, de même que ses paysages. À peu près à la même période, c’est-à-dire du milieu des années 1700 au milieu des années 1800, les Premiers Peuples s’adaptent et façonnent un commerce des fourrures qui prend rapidement de l’expansion. Ils sont proactifs et font preuve de créativité. Certains tissent des liens économiques et sociaux avec les nouveaux arrivants euro-canadiens. Ces rencontres mènent à l’émergence d’une nouvelle nation : celle des Métis.

L’Amérique du Nord britannique connaît une croissance et une diversification fulgurantes au milieu des années 1800. Des politiciens de plusieurs colonies négocient une autonomie gouvernementale d’un niveau sans précédent, puis une confédération. Après la Confédération, le Dominion du Canada amorce une spectaculaire expansion vers l’ouest. Euro-Canadiens, Métis et Premières Nations sont davantage en contact et leurs revendications concernant les terres et les ressources soulèvent des conflits. En 1885, grâce à leur plus grande population, à leurs nouvelles technologies puissantes et à leur culture expansionniste, les Euro‑Canadiens contrôlent l’essentiel des relations. Le nouvel ordre de pouvoir entraîne des changements déchirants pour les Métis et les Premières Nations. Au début des années 1900, l’immigration massive et l’industrialisation incessante transforment le Canada. Dans l’Ouest, la colonisation qui s’intensifie exerce une forte pression sur les Prairies et provoque l’essor de l’agriculture et de nouvelles collectivités. Partout au Canada, des villes dynamiques prolifèrent en raison de la croissance rapide et de l’industrialisation. Le Canada actuel prend forme.

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