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Les premières communautés noires

Saint-Antoine/Petite-Bourgogne (Montréal)

Le quartier de Saint-Antoine à Montréal, rebaptisé par la suite Petite-Bourgogne, a été créé vers 1887 lorsque l’industrie ferroviaire montréalaise a attiré une main-d’œuvre noire des États-Unis, des Caraïbes et des Maritimes. En raison de la ségrégation raciale au Canada, ces gens étaient cantonnés à des emplois mal rémunérés de portages ferroviaires et faisaient face à de la discrimination en matière de logements, vivant à proximité des voie ferrées.

Malgré cela, la communauté s’est développée et a vu le nombre de familles noires et d’entreprises appartenant à des personnes noires croitre. Un certain nombre d’organisations influentes ont également vu le jour dans ce quartier, notamment le Club des femmes de couleur, l’Union United Church et le Negro Community Center. La scène jazz de Montréal y a aussi émergé, mettant en valeur des artistes à succès et de renommée internationale de la scène musicale noire.

Cependant, le racisme antinoir a continué d’avoir une influence sur le plan social et politique à Montréal. Cela a conduit à la prise de contrôle forcée, connue sous le nom d’« expropriation », de la communauté résidentielle noire de Saint-Antoine. Au nom de la « rénovation urbaine », la Petite-Bourgogne, nom inventé par les fonctionnaires, a été démolie par la Ville à la fin des années 1960 et dans les années 1970, entrainant le déplacement de 14 000 personnes, dont la plupart étaient noires. Cette démolition au Québec a coïncidé avec celle qui se déroulait sur la côte est canadienne à la même époque, à Africville.