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2ELGBTQIA+ Histoire et identités au Canada

L’expression du genre sur la colline du Parlement

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Vers 2012, nous avons décidé de mettre sur pied des groupes familiaux. Un groupe était destiné aux parents d’enfants trans; un autre, aux enfants trans. Et ce groupe a été parmi les premiers de son genre à Ottawa à offrir un espace sécuritaire pour ces enfants et leurs parents. Et c’est grâce à cela que ces mêmes groupes desservent et aident désormais des centaines de familles à leur tour.

Nous avons obtenu l’appui de Services aux familles d’Ottawa et de la Clinique transgenre du CHEO. Vers 2014, nous avons mis sur pied un atelier sur la diversité de genres ouvert à tout le monde, et présenté tout particulièrement aux éducateurs de la petite enfance. Cet atelier a jeté les bases du soutien qu’on offre aux jeunes dès un très jeune âge.

C’est à partir de ce moment que nous avons commencé à élargir notre public, notre réseau de soutien, notre réseau d’alliés. Et puisque notre travail touchait positivement les vies de tellement de personnes, nous avons décidé d’aller encore plus loin.

– Monsieur Garrison appuyé par M. Comartin demande l’autorisation de présenter le projet de loi intitulé Loi modifiant le Code criminel, pardon Loi modifiant la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel (identité et expression sexuelles). Cette motion est réputée adoptée. L’honorable député d’Esquimalt-Juan de Fuca : – Merci M. le Président. Cette mesure législative est urgente, car elle permettrait de mettre un terme à la discrimination, à l’exclusion sociale et à la violence qui touchent trop souvent les Canadiens transgenres. J’espère avoir la collaboration des députés de tous les partis afin que cet important projet de loi puisse être adopté. –

Vers 2014-2015, le projet de loi C-279 a été déposé sous le gouvernement conservateur. C’était un projet de loi qui aurait protégé les droits de personnes comme moi contre la propagande haineuse, les discours haineux et la discrimination au travail, dans les hôpitaux, sur les marchés immobiliers, etc. Ça nous aurait protégés contre les vérifications de sexe et diverses formes de discrimination y compris dans les salles de bain. Malheureusement, un autre projet de loi émanant d’un sénateur non élu est venu s’ajouter, allant ainsi à l’encontre de l’objectif même du projet de loi C-279. Et cet amendement forçait des personnes comme moi à utiliser des toilettes qui correspondent au genre assigné à la naissance. Donc, dans mon cas, il aurait fallu que j’entre dans une toilette pour hommes et m’exposer à des crimes haineux.

J’avais 10 ans et je voulais pouvoir m’exprimer librement. Donc c’est en partie ce qui nous a inspirés à démarrer le mouvement « Occupotty », pour faire un clin d’œil au mouvement Occupy de 2011-2012. On a donc installé des sièges de toilette, des pancartes et un microphone sur la Colline du Parlement. On a chanté une parodie des Beatles intitulée « Let us pee ». C’est lors de cette occasion que j’ai prononcé mon premier discours public abordant les discours alarmistes semant la peur, les droits des personnes trans. Parmi les participants, il avait des membres de la famille, des militants et même des parlementaires comme le sénateur Grant Mitchell.

Malheureusement, le projet de loi est mort au feuilleton. Grâce à notre manifestation et aux liens tissés avec divers députés, nous avons fait partie des 60 invités à une discussion au sujet du projet de loi en mai 2016, si je ne m’abuse. J’étais la seule personne âgée de 10 ans à y participer, ce qui était assez inhabituel. Malgré cela, malgré mon âge, Jody Wilson-Raybould m’a écoutée. Elle a quand même écouté ce que j’avais à dire. Elle m’a fait sentir que j’étais entendue, contrairement à beaucoup d’adultes à l’époque.

Après cela, j’ai été… toute notre famille a été réinvitée au dépôt du projet de loi C-16. Je crois que c’était devant la Chambre des communes, et Jody Wilson-Raybould est montée sur le podium pour prendre la parole.

– Nous pensons que cette mesure législative veillera à ce que chacun puisse vivre selon son identité de genre et exprimer son genre comme il ou elle l’entend, parce que le Canada ne devient plus fort que par l’inclusion. Et comme la jeune Charlie qui est quelque part derrière moi… (rires) –

J’ai décidé de traverser la foule et je me suis retrouvée juste à côté d’elle sur le podium, avec des dizaines de caméras et de projecteurs braqués sur moi, et j’ai demandé si je pouvais prendre la parole pendant un court instant, ce qu’elle a eu la gentillesse de m’accorder. – Cela fait naître l’espoir dans l’avenir et améliorera notre futur afin que nous puissions vivre une vie plus joyeuse et où on se sentira acceptés. C’était la première fois que je prenais la parole au sein de la communauté. J’ai vraiment pu parler de ce que je ressentais et le faire entendre à toute la province, voire le pays entier. C’est en quelque sorte le début de mon parcours de militante.

Depuis, j’ai été invitée à être la plus jeune grande maréchale du défilé de la Fierté 2016. Des gens sont venus me voir pour me dire que je les avais inspirés à se faire entendre et à s’exprimer contre ce genre de chose. Ce sentiment d’être l’inspiration de quelqu’un, d’apporter le changement dans le monde était absolument incroyable.

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Activités

Faire

Écrivez à Charlie une question que vous aimeriez lui poser après avoir regardé cet entretien. Discutez de cette question avec vos pairs.


Réfléchir

Comment votre école peut-elle mieux prendre en compte les droits des personnes transgenres? Par exemple, quel langage pourrait être utilisé? Les règles doivent-elles être modifiées en ce qui concerne les uniformes scolaires ou les toilettes réservées aux hommes et aux femmes?


Précisions

Date 2023
Origine de l’objet Centrale
Matériaux
  • Film
Source / No de référence Musée canadien de l’histoire

Contexte historique

Choisissez parmi les trois niveaux suivants celui qui correspond à vos besoins.

  • Charlie Lowthian-Rickert (elle) est une jeune transgenre basée à Ottawa qui a changé les choses au sein des communautés locales et nationales 2ELGBTQIA+.
  • Cet entretien aborde son rôle dans des manifestations telles que « Occupotty », ainsi que son soutien franc au projet de loi C-16, qui a modifié la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code pénal afin d’inclure l’identité de genre comme motif de protection contre la discrimination.

  • Charlie Lowthian-Rickert (elle) est une jeune transgenre basée à Ottawa qui a changé les choses au sein des communautés locales et nationales 2ELGBTQIA+.
  • Cet entretien aborde son rôle dans des manifestations telles que « Occupotty », ainsi que son soutien franc au projet de loi C-16, qui a modifié la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code pénal afin d’inclure l’identité de genre comme motif de protection contre la discrimination.

Sommaire

  • Charlie Lowthian-Rickert (elle) est une jeune transgenre basée à Ottawa qui a changé les choses au sein des communautés locales et nationales 2ELGBTQIA+.
  • Cet entretien aborde son rôle dans des manifestations telles que « Occupotty », ainsi que son soutien franc au projet de loi C-16, qui a modifié la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code pénal afin d’inclure l’identité de genre comme motif de protection contre la discrimination.

Éléments essentiels

Charlie Lowthian-Rickert (elle) est une jeune militante transgenre basée à Ottawa. Cet entretien évoque ses premières manifestations en faveur de toilettes neutres, ainsi que son expérience du lobbying en faveur de la législation sur l’expression du genre.

Charlie a défendu les droits des transgenres en s’exprimant publiquement pour soutenir le projet de loi C-16, qui a modifié le Code pénal et la Loi canadienne sur les droits de la personne afin d’inclure l’identité de genre comme motif de protection contre la discrimination.

Aujourd’hui, Charlie et sa mère Annie parlent des droits des personnes transgenres au personnel enseignant et aux élèves de la région d’Ottawa.


Description exhaustive

Charlie Lowthian-Rickert (elle) est une jeune militante transgenre basée à Ottawa qui a changé les choses au sein des communautés locales et nationales 2ELGBTQIA+.

Cet entretien aborde le rôle actif de Charlie lors de diverses manifestations. Sa première manifestation a été « Occupotty », en lien avec les amendements à un projet de loi fédérale sur l’expression de genre qui aurait interdit l’installation de toilettes neutres dans les bâtiments fédéraux.

Charlie a continué à défendre les droits des personnes transgenres en s’exprimant publiquement pour soutenir le projet de loi C-16, qui a modifié le Code pénal et la Loi canadienne sur les droits de la personne, afin d’inclure l’identité de genre comme motif de protection contre la discrimination.

Charlie nous rappelle que les jeunes peuvent jouer un rôle important en tant qu’activistes. Aujourd’hui, Charlie et sa mère Annie parlent des droits des transgenres au personnel enseignant et aux élèves de la région d’Ottawa.


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