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La population afro-néo-écossaise : héritages canadiens du 20e siècle

Sepia photograph showing church congregation dressed in their Sunday best. - Une photographie sépia montrant des membres d’une paroisse en habits du dimanche.

La population afro-néo-écossaise : héritages canadiens du 20e siècle

La population afro-néo-écossaise : héritages canadiens du 20e siècle

Des personnes d’origine africaine vivent dans le territoire qui est aujourd’hui le Canada depuis plus de 400 ans. On croit que Mathieu Da Costa était le premier à arriver, en 1604. Il accompagnait les explorateurs français Pierre Dugua de Mons et Samuel de Champlain en tant qu’interprète, et il a joué un rôle important dans l’établissement de relations avec les peuples autochtones qu’ils ont rencontrés.

Bien que Da Costa ait été un homme libre, les premières populations noires comptaient de nombreux esclaves. Parmi ces personnes, il y avait Marie Marguerite Rose, qui a vécu en Nouvelle-France au début des années 1700. Enlevée à la fin de son adolescence en Guinée, en Afrique de l’Ouest, elle a été transportée dans des conditions brutales vers les colonies françaises. Elle s’est retrouvée à Louisbourg (aujourd’hui en Nouvelle-Écosse), où on lui a donné le nom français de Marguerite. Dans les années 1700, quelque 2 000 esclaves d’origine africaine vivaient dans le territoire qui est aujourd’hui le Canada, travaillant généralement comme domestiques, comme ce fut le cas de Marguerite. L’ile Royale (l’ile du Cap-Breton) comptait à elle seule plus de 350 esclaves, principalement dans la forteresse de Louisbourg.

Au cours des deux siècles suivants, des évènements et des circonstances ont amené des milliers de personnes noires au Canada. Pendant la guerre de l’Indépendance américaine (1775-1783) et la guerre de 1812 (1812-1814), les Britanniques ont promis la liberté et des terres aux Afro-Américains, qu’ils aient été libres ou esclaves, s’ils se battaient à leurs côtés. Par conséquent, un certain nombre de localités et de communautés noires ont été fondées en Nouvelle-Écosse et en Ontario, pendant et après les deux guerres.

Entre 1800 et la fin de la guerre de Sécession aux États-Unis (1860-1865), de 30 000 à 40 000 personnes noires en quête de liberté sont venues au Canada grâce au chemin de fer clandestin, un réseau secret d’abolitionnistes et d’alliés, de routes et de refuges utilisé par des personnes noires asservies pour fuir vers les États américains libres et le Canada. Après la guerre de Sécession, un grand nombre de personnes noires ont fui la discrimination et l’horreur des lois étatiques et locales qui légalisaient la ségrégation raciale aux États-Unis (appelées lois Jim Crow) et se sont souvent installées dans les Prairies canadiennes.

Tout au long du 20e siècle, et plus récemment encore, un nombre croissant de personnes noires sont arrivées des Antilles et d’autres régions du monde. Une partie de cette immigration a été encouragée par des politiques telles que le programme de recrutement de domestiques antillaises (1955-1966), dans le cadre duquel environ 3 000 Antillaises sont venues travailler comme domestiques au Canada.

Au cours des 400 dernières années, les personnes noires ont créé des communautés, façonné leurs propres identités et apporté des contributions importantes à la société canadienne. Bien qu’elle reflète l’histoire riche et variée des personnes noires du pays entier, cette trousse se concentre sur l’histoire et les expériences des personnes noires en Nouvelle-Écosse. Et bien que le terme « Néo-Écossais noirs » soit reconnu, c’est le terme « personnes afro-néo-écossaises » qui est utilisé dans cette trousse pour décrire la population noire de la Nouvelle-Écosse, soit plus de 20 000 personnes, qui représentent 2,3 % de la population de la province. À l’aide d’objets, d’images et d’histoire orale, cette trousse explore la vie communautaire, les arts et la culture des personnes afro-néo-écossais, ainsi que les progrès en matière de droits civils, démontrant ainsi les contributions importantes des personnes afro-néo-écossaises, non seulement en Nouvelle-Écosse, mais aussi au Canada et dans le monde entier.

Le Musée canadien de l’histoire tient à remercier David Woods, cofondateur du Black Artists Network of Nova Scotia (BANNS), pour sa contribution à ce projet, Natasha Henry-Dixon, professeure adjointe d’histoire afro-canadienne à l’Université York, et Scott Sharma, étudiant recherchiste.

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Communautés afro-néo-écossaises

Des personnes noires vivent dans des communautés permanentes en Nouvelle-Écosse depuis des centaines d’années. Nombre des 52 localités historiquement noires existent toujours. Beaucoup ont été confrontées à la discrimination et aux difficultés, mais ces communautés sont également riches en culture et en traditions.

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Expression artistique et culturelle

Les artistes afro-néo-écossais d’hier et d’aujourd’hui ont eu un impact majeur sur le tissu culturel du Canada.

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La vie communautaire

Les personnes afro-néo-écossaises ont noué des liens entre elles grâce à un certain nombre de pratiques culturelles, notamment la religion, les sports, la nourriture et le service militaire.

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Les droits civils en Nouvelle-Écosse : l’histoire de Viola Desmond

L’histoire de Viola Desmond a contribué à ouvrir la voie à des progrès en matière de droits civils pour toute la population canadienne. Découvrez les contributions de Desmond à travers d’objets et du témoignage de sa sœur, Wanda Robson.

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