Musée virtuel de la Nouvelle France

Colonies et Empires

D’autres Nouvelles-Frances

Carte de l’Amérique septentrionale, attribuée à Claude Bernou, 1681

Carte de l’Amérique septentrionale, attribuée à Claude Bernou, 1681

La Nouvelle-France est une colonie parmi tant d’autres. En effet, aux XVIIe et XVIIIe siècles, à l’instar de leurs compétiteurs européens, les Français établissent des colonies et fondent des comptoirs commerciaux de par le monde. Pour bien saisir les contours et les particularités du colonialisme français en sol américain, il faut le replacer dans un contexte plus large.

Aux Antilles, jusqu’alors revendiquées par les Espagnols, la présence de flibustiers et de boucaniers français conduit à la formation d’un réseau de colonies insulaires comprenant notamment Saint-Christophe, la Guadeloupe, la Martinique et Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti), ainsi que la Guyane, sur la terre ferme. Grâce à la culture du sucre, qui repose non seulement sur un climat propice mais surtout sur le travail d’esclaves d’origine africaine, ces colonies deviendront plus prospères que la Nouvelle-France.

Dans le but de s’approvisionner en or et en ivoire, mais aussi en personnes réduites à l’esclavage, les Français établissent des comptoirs commerciaux sur la côte ouest de l’Afrique. Ayant longtemps délaissé l’Asie, ils s’aventurent ensuite jusque dans l’océan Indien. Après avoir colonisé quelques îles, ils fondent une série de comptoirs dans le but de rivaliser avec les Hollandais et les Anglais. Les affaires de la Compagnie française des Indes orientales en viendront à éclipser celles des exploitants de la fourrure et des pêcheries nord-américaines.